Résumé :
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[BDSP. Notice produite par INIST-CNRS R0x7q77D. Diffusion soumise à autorisation]. Introduction. L'altération de la barrière cutanée est un élément clé dans la physiopathologie des dermatites irritatives de contact. La réduction des facteurs déclenchant, la prise de traitements thérapeutiques et l'emploi de topiques spécifiques capables de restaurer l'intégrité de cette barrière et de la protéger vis-à-vis des agressions, sont importants à considérer. Objectifs. Évaluer l'efficacité et la tolérance d'un onguent basé sur une association de polymères (BARIEDERM Fissures, Crevasses, Laboratoires dermatologiques d'Uriage), chez une série de patients porteurs d'une dermatite de contact irritative chronique et fissurée des mains, d'origine professionnelle, dans les métiers du bâtiment et des travaux publics (BTP). Méthode. Dans cette étude observationnelle, descriptive et prospective réalisée par des médecins spécialistes en santé au travail du Nord de la France, ont été inclus des patients adultes atteints d'une dermatite de contact irritative fissurée et chronique des mains d'origine professionnelle. L'onguent choisi pour l'étude a été appliqué sur les zones lésées des mains, au minimum deux fois par jour durant trois semaines, et les patients ont été suivis lors de deux consultations à trois semaines d'intervalle. Résultats. Soixante et onze salariés du BTP, âgés en moyenne de 42 ans (19 à 63 ans), porteurs d'une dermatite irritative de contact fissurée des mains évoluant depuis sept ans en moyenne, ont été inclus. Les professions les plus représentées sont les maçons (28,2%), les couvreurs (11,3%), les coffreurs-boiseurs (9,9%) et les manoeuvres (8,4%), soumis à un travail en milieu humide (75% des cas), à des nuisances thermiques et/ou chimiques par des ciments (65%). L'onguent choisi a été appliqué en majorité deux fois par jour pendant 17 jours en moyenne. Une protection quotidienne par des gants a été associée dans 55% des cas. Ces mesures ont permis de réduire significativement les lésions cutanées (fissures et crevasses) dès la troisième semaine comparativement à l'état tégumentaire initial, avec notamment une diminution des signes fonctionnels (prurit et douleurs) et une régression importante de la gêne au travail. Une "disparition complète" ou une "amélioration importante" des lésions a été notée chez 72,7% des sujets. Conclusion. L'utilisation d'un onguent à base de polymères, chez des sujets porteurs d'une dermatite irritative de contact fissurée et chronique des mains d'origine professionnelle, a permis d'améliorer les lésions cutanées de manière significative dans 72,7% des cas. Cet onguent, associé au port de gants de protection, représente un soin adjuvant très intéressant, notamment pour les travailleurs du bâtiment et des travaux publics.
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