Résumé :
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Des études épidémiologiques ont montré une association entre les sous-produits de chloration présents dans leau potable et certains cancers chez lhomme. Le manque de cohérence entre les études empêche cependant détablir une courbe dose-effet. Les incertitudes relatives à la mesure de lexposition, rendue difficile par le nombre de voies dexposition impliquées et les variations des concentrations dans les réseaux deau, en sont en partie responsables.Une étude INVS/Afssa décrit lévolution de trois familles de sous-produits de chloration (les trihalométhanes, les acides haloacétiques et les haloacétonitriles), observée dans quatre réseaux deau français en 2006 et 2007. En ce qui concerne les trihalométhanes, dont les concentrations doublent en moyenne entre lusine et le robinet, un modèle prévoyant les concentrations dans le réseau deau a été élaboré. Les cinq variables dentrée sont la concentration en trihalométhanes et le chlore libre résiduel à la sortie de lusine ; deux variables indiquant la réactivité de la matière organique (absorbance UV spécifique ou SUVA, et une variable créée arbitrairement notée « a ») ; le temps de séjour hydraulique dans le réseau deau. La réglementation française impose une valeur limite sur les trihalométhanes dans leau potable et la majorité des contrôles est effectuée en sortie dusine. Appliqué à ces mesures, le modèle développé permettrait de mieux surveiller lexposition des Français.(R.A.)
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