Résumé :
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Ce qui caractérise le champ médical au moment où, en 1795, il émerge de la reconstruction des institutions médicales et scientifiques cest quil sagit dun champ demblée différencié en trois espaces construits autour dinstitutions distinctes, et produisant de la médecine clinique, de la médecine sociale et des sciences dites accessoires (à la médecine). Conséquence dun ensemble de déterminants scientifiques et sociaux étroitement solidaires et qui renvoient aux fonctions assignées à lhôpital dans la production du savoir, la formation des médecins et la sélection par conco dune élite, le champ médical est dominé par les médecins hospitaliers de lespace clinique. Cette domination est un élément de préservation de lautonomie du champ car lespace de la médecine sociale et celui des sciences accessoires, constitués par recoupement avec dautres champs, se développent en construisant des savoirs et des pratiques hybrides pas spécifiquement médicaux et donc maîtrisables par dautres groupes professionnels. Mais cest au travers du développement de ces deux espaces dominés que la médecine étend le registre de ses pratiques, peut se prévaloir dun rôle actif dans la prévention des maladies, le recul de la mortalité et lavancée des connaissances sur la vie, et accroît son autorité au sein de la société. (R.A.)
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