Résumé :
|
[BDSP. Notice produite par INIST-CNRS 89R0x9HI. Diffusion soumise à autorisation]. Contexte : Au Canada, l'immigrant récent est souvent en meilleure santé que le non-immigrant. L'état de santé des sous-groupes d'immigrants (ethniques, culturels, linguistiques) est moins bien connu. Méthode : En utilisant des données de l'Enquête sur la santé dans les collectivités canadiennes 2005 (Cycle 3.1), les associations entre trois caractéristiques des immigrants (1-temps écoulé depuis l'immigration, 2-être une minorité visible, 3-parler une langue officielle) et trois indicateurs de santé (1-santé générale perçue, 2-santé mentale perçue, 3-indice de masse corporelle (IMC)) ont été modélisées à l'aide de régressions logistiques multiples pour les immigrants des régions métropolitaines de recensement de Montréal, Toronto et Vancouver. Elles ont été ajustées pour des facteurs sociodémographiques. Résultats : Les immigrants récemment arrivés qui appartiennent à une minorité visible sont moins susceptibles d'avoir une mauvaise santé perçue, tant générale (RC 0,72 ; IC95% 0,54-0,97) que mentale (RC 0,64 ; IC95% 0,43-0,96) et un IMC>25 (RC 0,51 ; IC95% 0,43-0,61) que les non-immigrants. Ceux qui n'appartiennent pas à une minorité visible ne présentent pas ces associations. Les immigrants qui ne parlent pas une langue officielle sont plus susceptibles d'avoir une mauvaise santé générale perçue (RC 1,49 ; IC95% 1,06-2,10) que les non-immigrants. A Toronto et Vancouver, les immigrants tendent à être associés à un IMC moindre que les non-immigrants alors que ce n'est pas le cas à Montréal. Conclusion : Cette étude témoigne de la présence du phénomène de l'immigrant en bonne santé au Canada mais démontre qu'une grande variabilité existe entre les sous-groupes d'immigrants. Ces constats sont importants pour une planification adéquate des services aux immigrants.
|