Résumé :
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[BDSP. Notice produite par FNG IDn89R0x. Diffusion soumise à autorisation]. Qu'est-ce qui amènent si fréquemment les sujets vieillissants à relater leurs souvenirs d'enfance ? Si l'expérience du temps est singulière et soumise aux aléas de l'existence, elle s'avère particulièrement cruciale au fur et à mesure de l'avancée en âge, notamment lorsque le temps est compté. Le grand âge et la perspective plus proche de la fin de vie produisent une accélération du temps logique qui se traduit notamment par un examen des souvenirs du passé. Le sentiment de proximité avec sa propre fin conduit l'adulte âgé à dire ce qu'aura été son enfance. Ces souvenirs sont pris dans des récits, ceux de la famille, ceux du sujet lui-même, ils sont racontés et l'on peut constater que ce qui compte alors c'est moins l'exactitude de l'histoire de la vie de tel sujet, que ce qui en est dit, reconstruit, agencé, après-coup. Prenant appui sur différentes oeuvres littéraires, cette contribution envisage la résurgence des traces de l'enfance comme conséquences de la précipitation du temps logique chez le sujet soumis au temps qui passe et à l'approche de l'ineffable. (R.A.).
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