Résumé :
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[BDSP. Notice produite par INIST-CNRS 878n7R0x. Diffusion soumise à autorisation]. Objectif : Expliquer les faibles apports de nutriments des jeunes sans abri de Toronto en examinant leurs rations alimentaires habituelles, les aliments qu'ils obtiennent de programmes caritatifs et les aliments qu'ils achètent eux-mêmes. Méthode : Nous avons interviewé 261 jeunes sans abri (149 garçons, 112 filles) recrutés dans des lieux extérieurs et des centres d'accueil du centre-ville de Toronto. A partir des données de deux feuilles de rappel des aliments ingérés pendant les 24 dernières heures, nous avons estimé les rations alimentaires habituelles de ces jeunes et nous les avons comparées aux recommandations du Guide alimentaire canadien. Nous avons également comparé la qualité nutritionnelle des rations alimentaires que les jeunes obtiennent des programmes caritatifs de distribution de repas et des aliments qu'ils achètent. Résultats : La ration alimentaire moyenne habituelle des garçons et des filles sans abri était très inférieure aux recommandations en vigueur pour les quatre groupes d'aliments et inférieure aux apports habituels des adultes (19 à 30 ans) dans la population générale. La journée choisie, les apports énergétiques moyens des jeunes étaient de 1 962+/-1 394 kcal pour les filles et de 2 163+/-1 542 kcal pour les garçons, et les calories consommées provenaient davantage du groupe des "autres aliments" que de tout autre groupe. Que ces jeunes se procurent leurs aliments de programmes caritatifs ou qu'ils les achètent eux-mêmes, leurs apports moyens provenant des quatre groupes d'aliments étaient très faibles, et la plupart des jeunes ne consommaient pas de céréales entières ni de légumes vert foncé ou orange (les aliments recommandés dans le Guide alimentaire canadien). Conclusion : La faible qualité nutritionnelle des rations alimentaires des jeunes sans abri confirme la forte prévalence des carences nutritionnelles déjà observées dans cette population. Les stratégies actuelles des jeunes sans abri pour s'alimenter ne semblent pas répondre à leurs besoins nutritionnels.
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