Résumé :
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[BDSP. Notice produite par INIST-CNRS k8AnR0xn. Diffusion soumise à autorisation]. Objectif. Examiner la validité et l'utilité de simulations d'une pandémie de grippe visant à informer les décisions pratiques en matière de santé publique. Méthodes. Nous avons recruté un groupe multidisciplinaire de neuf experts pour évaluer une simulation d'étude de cas sur la transmission de la grippe dans un comté suédois. Nous avons utilisé la technique du groupe nominal (méthode non-statistique) pour obtenir des évaluations de la plausibilité, de la validité formelle (vérification) et de la validité prédictive de la simulation. Une structure d'évaluation des effets sanitaires a été utilisée comme cadre pour recueillir des données. Résultats. Les méthodes de simulation ne prennent pas correctement en compte l'imprédictibilité de l'ordre social pendant les catastrophes : même des perturbations mineures de l'ordre social peuvent invalider les hypothèses infrastructurelles clés à la base des modèles actuels de simulation d'une pandémie. En outre, on observe une relation directe entre la flexibilité du modèle et le temps de calcul. Par conséquent, les méthodes de simulation ne peuvent, dans la pratique, tolérer l'intégration d'un ensemble cohérent de modifications dans les sous-modèles microbiologiques, épidémiologiques ou spatiaux, ou encore traiter des scénarios parallèles multiples. Conclusion. Le manque de complétude des données de surveillance et l'utilisation de méthodes de simulation qui négligent la dynamique sociale limitent la capacité des agences de santé publique nationales à fournir en temps utile aux décideurs et à la population générale les informations indispensables pendant une pandémie.
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