Résumé :
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Etat "interventionniste", Etat "stratège", Etat "performant", Etat "propriétaire", les adjectifs ne manquent plus aujourd'hui pour qualifier l'Etat. A ces vocables convient-il désormais d'y ajouter celui d' "exemplaire". La Stratégie nationale de développement durable (SNDD) traduit en 2003 cette nécessité pour l'Etat français de devenir exemplaire et fixe en particulier des objectifs et des indicateurs chiffrés (réduction de 10 % de la consommation d'énergie ; réduction de 10 % de la consommation d'eau ; réalisation de 50 % des constructions de l'Etat avec des techniques éprouvées pour préserver l'environnement (HQE par exemple) ; achat de 20 % de véhicules moins polluants lors de renouvellements des flottes de véhicules existants). Ces quelques chiffres appliqués à l'Etat et à son administration montrent que ces derniers doivent avoir les mêmes problématiques que les autres personnes morales ou physiques, si ce n'est plus. La Charte de l'environnement (2004) et le Grenelle de l'environnement (2007) n'échappent pas à l'administration ; l'Etat s'impose les normes optimales en matière d'environnement et de développement durable. Cette démarche le conduit à mesurer le coût de fonctionnement de son administration et à rationaliser ses dépenses en considérant les éléments du développement durable : réduction du coût des loyers privés payés par l'Etat ; réduction de surfaces utilisées par les agents publics ; regroupement des administrations centrales, ministère par ministère ; mutualisation ou externalisation des moyens affectés à la représentation de l'Etat dans les préfectures (entretien des espaces verts, nettoyages, garages, cuisine). "Exemplaires", l'Etat et son administration doivent en conséquence calculer leurs charges fixes pour les réduire au mieux dans une démarche écoresponsable.
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