Résumé :
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Question plus que "dans l'air du temps", généralement affirmation plutôt qu'interrogation : reconnaître précocement une maladie, donc la dépister au plus tôt, est automatiquement bénéfique, en vertu du vieil adage "mieux vaut prévenir que guérir". Dans cet article les auteurs montrent que repérer précocement les troubles cognitifs est faisable en médecine générale dans le contexte français, malgré les difficultés rencontrées. Mais pour qui et pour quoi faire ? Notre société aurait-elle oublié l'autre vieil adage "primum non nocere", celui du principe de précaution ? Peut-on aujourd'hui affirmer que dépister est plus bénéfique que préjudiciable ? L'application automatique d'un principe fondé sur une croyance en la toute-puissance de la science ne conduit-elle^pas à créer une société en crainte permanente du pire ? Que choisir entre ce qui paraît à certains une avancée, nécessaire à une prise en charge efficace, à d'autres une dérive dramatique de sociétés en perte de repères éthiques ?
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