Résumé :
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Avec 250 000 nouveaux cas par an en France, nul doute que la maladie soit un marché d'avenir pour les labos et les professionnels de la dépendance. Mais pour l'heure, ce sont les familles qui paient. Faute de place en établissement mais aussi par choix, entre 60 et 70 % des malades d'Alzheimer vivent chez eux ou chez un proche. Mais toutes les études le prouvent, les malades atteints de cette maladie et maintenus à domicile épuisent leurs proches. D'après un récent rapport de l'Inserm, 80 % des "aidants" souffrent de troubles du sommeil et 30 % de dépression. Un problème très mal pris en compte en France. Depuis des années de nombreux pays ont pris conscience de la valeur économique des aidants. En Australie, au Canada, en Irlande, au Royaume-Uni, en Suède ou en Finlande des services de soutien ont été créés pour eux, des compensations, des salaires leur sont même versés. Mais la maladie rapporte aussi. Les labos dans la course à la molécule jackpot. Commercialement prometteuse, la recherche de remèdes stimule les méninges du secteur pharmaceutique. La peur fait vendre à tous les rayons. Des gélules aux logiciels en passant par les sardines, inventaire des produits censés prévenir la maladie ou ralentir sa progression.
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