Résumé :
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Cet article s'intéresse aux dispositifs de recrutement en vigueur dans l'université française et à leurs effets sur la discrimination subie ou non par les femmes, lors de l'accès aux postes de maîtres de conférences. A partir d'enquêtes et d'entretiens approfondis menés auprès de membres de commissions de spécialistes dans trois disciplines, les auteurs mettent en évidence les spécialités de ces recrutements tant sur les discriminations directes qu'indirectes. Elles montrent aussi que les pratiques de jugement dans les commissions restent perméables à des formes de discrimination indirecte sexuée alors que différents instruments (grille de dépouillement des dossiers, explication des critères, etc.) et dispositifs (publicisation de la procédure, diversification de la composition de la commission, décision collégiales, etc.) permettent de limiter les possibilités d'exercice de discrimination directe.
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