Résumé :
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[BDSP. Notice produite par INIST-CNRS R0xJnp8I. Diffusion soumise à autorisation]. Objectif : Étudier l'inéquité dans le recours aux services de soins maternels dans les zones desservies par des programmes d'assistance à domicile des naissances par du personnel qualifié (SBA) au Bangladesh. Méthodes : Les données fournies par une enquête en communauté, réalisée de février à mai 2006, ont été analysées pour étudier, en fonction de facteurs socioéconomiques clés, les inéquités dans le recours aux SBA, à une césarienne pour l'accouchement et aux services de soins postnatals. Résultats : Sur 2164 accouchements, 35% ont bénéficié d'un SBA, 22,8% se sont déroulés dans un établissement de soins et 10,8% se sont effectués par césarienne. Les taux d'utilisation des soins anténatals et postnatals étaient respectivement de 93 et 28%. Il existait des inéquités sanitaires substantielles entre les mères selon le quintile de richesse, l'éloignement et la zone de résidence et le niveau d'éducation maternel et paternel. Cependant, ces inéquités étaient d'une ampleur variable. Après ajustement pour d'autres déterminants, les écarts entres riches et pauvres pour le recours aux services de soins maternels restaient importants : odds ratio ajusté (OR)=2,51 (intervalle de confiance à 95%, IC=1,68-3,76) pour l'assistance par du personnel qualifié à la naissance ; OR=2,58 (IC à 95%=1,28-5,19) ] pour l'accouchement par césarienne et OR=1,53 (IC à 95%=1,05-2,25 pour les services de soins postnatals. La survenue de complications pendant la grossesse influait sur le recours aux SBA, à l'accouchement par césarienne et aux services de soins postnatals. Le nombre de visites anténatales était un paramètre prédictif important pour le recours aux SBA et aux soins postnatals, mais pas pour le recours à une césarienne. Conclusion : Les services de soins maternels étaient plus utilisés dans les zones étudiées qu'en moyenne dans le pays. Une très forte inéquité persiste cependant dans le recours à ces soins. Des interventions visant à surmonter les obstacles financiers sont recommandées pour faire face à cette inéquité en matière de santé maternelle. Il faut se concentrer davantage sur la mise en oeuvre et l'évaluation des interventions en faveur de la santé maternelle visant des personnes défavorisées.
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