Résumé :
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[BDSP. Notice produite par INIST-CNRS R0xm777F. Diffusion soumise à autorisation]. Objectif : Déterminer la fréquence de présentation dans les services de soins de santé primaire et la charge de morbidité des jeunes enfants de deux communautés aborigènes éloignées du Nord de l'Australie. Méthodes : Ont participé à l'étude les enfants nés après le 1er janvier 2001, résidant à cet endroit le 30 septembre 2005 et pour lesquels un consentement avait été obtenu. On a relevé dans les registres des dispensaires toutes les présentations d'enfants entre le 1er janvier 2002 et le 30 septembre 2005. Parmi les informations recueillies figuraient les motifs de la présentation (en cas de pathologie infectieuse), ainsi que la prescription d'antibiotiques et l'orientation vers un hôpital éventuelles. Résultats : On a recensé 7273 présentations dans un dispensaire, de 174 enfants de 0 à 4,75 ans, dont 55% de garçons. La médiane du taux de présentation par enfant et par an était de 16 (23 au cours de la première année de vie). Les infections des voies respiratoires supérieures (32%) et les lésions cutanées (18%) étaient les causes infectieuses les plus courantes de présentation. Les premières présentations pour une gale ou une lésion cutanée atteignaient un pic pour l'âge de 2 mois. Après 1 an, 63 et 69% respectivement des enfants avaient été présentés pour une gale ou une lésion cutanée. Conclusion : En moyenne, ces enfants aborigènes étaient présentés deux fois par mois dans un centre de santé primaire pendant leur première année de vie. Ce taux élevé de fréquentation témoigne de la forte morbidité, de la volonté des populations aborigènes de recourir à ces services et de l'importante charge de travail qui pèse sur ces derniers. La gale et les lésions cutanées restent des problèmes de santé importants, représentant une charge de morbidité notable dès les premiers mois de la vie, comme l'atteste, pour la première fois, la présente étude. Les stratégies de prévention et de traitement appropriées doivent englober la petite enfance pour réduire la forte charge de morbidité due aux maladies infectieuses dans cette population.
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