Résumé :
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[BDSP. Notice produite par ORSRA 9q9F9R0x. Diffusion soumise à autorisation]. L'incidence du cancer anal a augmenté depuis ces 25 dernières années. Il n'existe pas de dépistage organisé pour les problèmes précurseurs du cancer anal, la néoplasie intraépithéliale anale, et le diagnostic est souvent prononcé tardivement. Le succès de la prise en charge des lésions précancéreuses est limité et le traitement du cancer est souvent difficile pour les patients. Comme les cancers du col de l'utérus, la plupart des cas de cancer anal sont associés à une infection par le virus du papillome humain (VPH). Avec l'augmentation de l'incidence du cancer anal et étant donné la disponibilité des moyens de prévention tels que le dépistage et la vaccination contre le VPH, il semble important, d'un point de vue de santé publique, d'estimer le poids économique de ce cancer en France. Méthodes : Une analyse rétrospective a été réalisée à partir de données extraites d'une base de données hospitalières française - le Programme de médicalisation des systèmes d'information (PMSI) - afin d'estimer le nombre et le coût des prises en charge des patients hospitalisés pour un cancer anal en 2006. Les informations sur les séances de radiothérapie effectuées dans les hôpitaux privés ont été obtenues à partir de la base de données "Statistiques annuelles des établissements de santé" (SAE). Les coûts d'hospitalisation, du point de vue de l'assurance maladie, ont été extraits des tarifs officiels pour les groupes homogènes de malades, dans les établissements publics et privés. Le coût des soins ambulatoires et les coûts indirects ont été estimés à partir de données de la littérature. Résultats : En 2006,3711 patients ont été hospitalisés pour un cancer anal en France. La plupart était des femmes (69%). Les coûts annuels d'hospitalisation pour le cancer anal ont été estimés à 20 326 868-. Le coût total annuel pour l'assurance maladie (incluant les coûts hospitaliers, ambulatoires et les indemnités journalières) a été établi à 38 249 981-. Conclusion : Cette étude, la première à examiner le poids économique du cancer anal en France, montre que les coûts de prise en charge de cancer sont élevés et similaires à ceux de la prise en charge du cancer du col de l'utérus (44 millions d'euros). D'autres recherches seront nécessaires afin d'évaluer le coût de la prise en charge des signes précurseurs, qui sont généralement traités en ambulatoire. La vaccination prophylactique contre le VPH pourrait réduire significativement l'incidence de cette maladie et les coûts qui lui sont associés.
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