Résumé :
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[BDSP. Notice produite par FNG ECR0xEr7. Diffusion soumise à autorisation]. Le vieillissement s'accompagne d'un déclin des sensibilités olfactives et gustatives (sensibilités chimiosensorielles). Or, lorsque nous mangeons, la saveur et l'odeur d'un aliment contribuent largement au plaisir associé à son ingestion. Plusieurs auteurs ont fait l'hypothèse que le déclin des capacités chimiosensorielles observé chez les seniors conduirait à des modifications des préférences alimentaires, celles-ci entraînant à leur tour des changements de l'appétit et de la prise alimentaire. Effectivement, lorsque les préférences sont mesurées à un instant t, les seniors tendent à préférer des aliments ayant une flaveur plus intense. Cependant, augmenter la concentration des composés de la flaveur dans les aliments proposés aux seniors afin de compenser le déclin des capacités chimiosensorielles n'a qu'un effet limité sur la prise alimentaire effective. Une explication possible est que l'effet du vieillissement sur les capacités chimiosensorielles s'accompagne d'une "remise à jour" permanente des représentations internes des aliments. Cependant, la diminution moyenne des capacités chimiosensorielles cache aussi une grande variabilité interindividuelle, encore trop peu prise en compte. Il est à souhaiter que les études futures s'intéressent davantage à l'impact de variables telles que le style de vie ou le degré de dépendance sur le lien entre perception chimiosensorielle et alimentation chez les seniors. (R.A.).
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