Résumé :
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Consacrer un dossier à " l'après-cancer " est d'abord un signe très encourageant traduisant la reconnaissance d'un constat favorable : l'augmentation du nombre de personnes en rémission après la phase de traitements initiaux pour l'une des multiples formes de cancer. S'y rajoute cependant une donnée moins positive : l'accroissement important du nombre de nouveaux cas de cancer chez les adultes au cours des vingt dernières années, avec, dès aujourd'hui, plus de deux millions de Français concernés par " l'après-cancer ". Et ce nombre va continuer à augmenter rapidement dans les prochaines années. Le deuxième Plan cancer 2009-2013 a fait de " l'après-cancer un de ses axes prioritaires, proposant un accompagnement par une normalisation personnalisée en impliquant plus fortement le médecin traitant et les multiples, acteurs de ville, en continuité avec la prise en charge initiale qui est spécialisée et essentiellement hospitalière, et en partenariat avec les équipes spécialisées. En effet, au-delà de la surveillance médicale, qui doit être planifiée dès le traitement initial dans un programme personnalisé de suivi, il convient de prendre en compte les conséquences physiques et psychosociales induites par la maladie et/ou ses traitements, lesquels restent agressifs, même si le diagnostic précoce plus fréquent permet souvent de les réduire. L'annonce d'un cancer et sa prise en charge initiale vont entraîner un bouleversement souvent majeur dans la vie de ceux qui en sont atteints. Les accompagner après la rémission, pour répondre au mieux à divers aspects, de la surveillance médicale à la réinsertion familiale, sociale et souvent professionnelle. Des recommandations, émanant notamment de l'Institut national du cancer, sont formulées pour organiser au mieux cette phase de l'après-cancer qui peut durer des dizaines d'années, notamment après guérison d'un cancer survenu dans l'enfance.
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