Résumé :
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[BDSP. Notice produite par ORSRA R0xZ91Ns. Diffusion soumise à autorisation]. En France, les médicaments remboursés au patient lui sont délivrés sous forme de boîtes individuelles de contenance standardisée. Dès lors, les quantités délivrées sont souvent supérieures aux quantités prescrites. Or, aucune étude ne donne d'évaluation systématique précise, à l'unité de prise, de ces médicaments non utilisés, en particulier dans le cadre des traitements facturés à l'assurance-maladie pour les malades âgés, souvent polymédiqués. Cette étude a mesuré l'écart entre les quantités prescrites et délivrées durant 4 mois à 2 297 malades (effectif final de l'étude), résidant dans 48 maisons de retraite approvisionnées par 34 officines de pharmacie. Ces médicaments non utilisés représentent en valeur 10,27% du coût des boîtes délivrées et 11,45% du coût des traitements prescrits, avec une forte dispersion des taux pour chacune des 1 414 spécialités individuellement analysées représentant 62 008 boîtes de médicaments. Ils représentent un coût par résident et par jour d'au minimum 0,27 euros, auquel s'ajoute le coût, non mesuré dans cette étude, des quantités prescrites au malade mais non consommées par lui. Cette première étude invite à réfléchir sur la pertinence des conditionnements industriels et/ou à proposer un statut des médicaments non utilisés en vue de leur ré-emploi dans la chaîne nationale, afin d'empêcher les détournements, d'optimiser le soin aux patients et l'emploi de la ressource collective. (R.A.).
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