Résumé :
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[BDSP. Notice produite par FNG oz4oR0xR. Diffusion soumise à autorisation]. A partir de deux enquêtes menées en 1989 et 1999, les données comparées pour les personnes de 75 ans et plus vivant à domicile et en institution montrent que les gains de mortalité aux âges élevés conduisent à vivre beaucoup plus longtemps en couple au temps de la retraite. Les établissements accueillant des résidants de plus en plus handicapés, la structure de la population hébergée se modifie pour se concentrer sur le grand âge. A domicile, en 1989 comme en 1999,80% des personnes de 75 ans et plus confrontées à une perte d'autonomie mobilisent leur entourage pour les activités quotidiennes. Néanmoins, les services professionnels associés à cette aide profane ont progressé sur la période. En dix ans, le rôle et la place des hommes dans la production de soins se sont modifiés, le taux d'intervention des conjoints a été multipliée par deux et la pression exercée sur les enfants est moins forte, en particulier pour les filles. Globalement, sur la période, professionnels et proches sont moins mobilisés auprès de la population étudiée, néanmoins, ils le sont tout autant, voire davantage, auprès de ceux qui en ont le plus besoin. Ces résultats, en confirmant l'interdépendance des aides professionnelles et profanes, posent la question de leur évolution dans le temps, face à des besoins qui, s'ils se manifestent plus tardivement, sont susceptibles de se prolonger plus longtemps et concerneront dans l'avenir des générations nombreuses, au contraire des générations creuses d'aujourd'hui. (R.A.).
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