Résumé :
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[BDSP. Notice produite par INIST-CNRS KZJR0xCh. Diffusion soumise à autorisation]. Le trachome est une maladie négligée, mais en même temps la première cause infectieuse de cécité dans le monde. Cette maladie est source de pauvreté, de dépendance et d'obstacles au développement. Pour la combattre, on met en oeuvre une stratégie approuvée par l'OMS (connue sous le sigle SAFE) et comprenant quatre axes d'intervention : chirurgie de l'entropion trichiasis, traitement antibiotique, nettoyage du visage et changement de l'environnement. Cette stratégie repose sur les éléments fournis par les essais de terrain. Elle est affinée en permanence grâce aux données de la recherche opérationnelle qui étayent les politiques et la planification à l'échelle nationale. Elle a influé à la fois sur les modalités d'administration et de mise en oeuvre des programmes. Les résultats de cette recherche ont conduit aux évolutions suivantes : Il est fréquent maintenant que les actes chirurgicaux soient pratiqués par des agents paramédicaux appartenant à la communauté, plutôt que par des ophtalmologistes en milieu hospitalier ; la distribution massive pendant un an d'une dose orale unique d'azithromycine a remplacé l'administration de la tétracycline par voie topique et on recourt à la promotion d'une meilleure hygiène, du lavage facial et de l'utilisation des latrines pour réduire la transmission. Les responsables de la mise en oeuvre des programmes sont partenaires à niveau égal de la conduite de la recherche opérationnelle, ce qui diminue le fossé entre savoir et faire et le décalage fréquent entre la réalisation des essais et la mise en pratique de leurs résultats. La recherche opérationnelle est maintenant intégrée à la pratique. S'il reste encore beaucoup de questions sans réponse, les coordinateurs de programmes nationaux peuvent raisonnablement espérer que les programmes de lutte contre le trachome reposant sur la stratégie SAFE donnent de bons résultats.
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