Résumé :
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Ethique, pratique, économique, politique, la question de la santé mentale ne peut rester de la seule responsabilité des professionnels. D'autant que ces professionnels eux-mêmes, de plus en plus, perçoivent la dimension sociopolitique de cette souffrance, inséparable de l'ordre, et du désordre social. Que peut apporter la sociologie à la connaissance des troubles mentaux (ou psychiques) et aux nombreuses questions qu'ils posent aux citoyens : d'où vient l'augmentation de leur fréquence dans notre société ? Comment prévenir l'apparition de ces troubles et mieux les prendre en charge ? Comment impliquer la famille et les proches dans les soins ? Comment accueillir le handicap psychique dans la cité et ne pas stigmatiser les malades ? Comment protéger la société de certaines personnalités classées comme dangereuses ? La sociologie, sans être exclusive d'autres approches disciplinaires, apporte un éclairage spécifique : elle envisage le trouble psychique comme un phénomène social et elle saisit les processus de prise en charge dans leurs dimensions relationnelle, organisationnelle et politique. Ce livre propose ainsi une synthèse sur la sociologie du trouble mental en cinq chapitres, qui convoquent les statistiques, les théories, l'histoire de l'" étrangeté d'âme " et de la psychiatrie, mais aussi le point de vue des professionnels et celui des malades. Le soin en santé mentale et les représentations de l'" anormal " apparaissent alors comme des enjeux de société.
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