Résumé :
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[BDSP. Notice produite par APHPDOC 8oR0x9GD. Diffusion soumise à autorisation]. Léonie Chaptal est une riche héritière. Elle a une excellente formation qu'elle complète de sa propre initiative. De 30 à 40 ans, elle fonde et dirige des oeuvres sanitaires et sociales dans un quartier de Paris populaire et défavorisé. Elle s'intéresse à tous les aspects de la vie, de la naissance à la mort. Bien que fervente, elle vit en femme catholique libérale officiellement laïque. Sa compétence remarquée l'amène à siéger au Conseil supérieur de l'Assistance publique, où sont prises des décisions nationales de santé publique. Son action contre la tuberculose est mondialement reconnue. Elle ouvre une école de formation en soins infirmiers dès 1905, et participe aux débats nationaux et internationaux sur ce thème de la formation. Pendant la guerre de 1914-1918, elle est particulièrement active. Dans les années 1920, elle présente un rapport sur l'enseignement infirmier qui donne lieu immédiatement à la rédaction d'un décret qui structure en France les écoles et les programmes, ainsi que l'obtention d'un diplôme en deux ans de scolarité, des études d'infirmière. Mais pour exercer la profession, ce diplôme n'est pas exigé, ce qui dévalorise la fonction. Après avoir créé l'association française l'ANIDEF, elle devient présidente de l'International Council of Nurses. Dans l'entre-deux guerres, l'exercice de la profession d'infirmière est bien en deça des aspirations de Léonie, qui est prise en tenaille par ses adversaires : des républicains peu enclins à favoriser le travail des femmes et des catholiques attachés à revendiquer leur foi. (R.A.).
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