Résumé :
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[BDSP. Notice produite par APHPDOC A7qrR0x8. Diffusion soumise à autorisation]. Le but de l'étude est de montrer que l'analyse de l'activité est un facteur de construction de l'auto-efficacité collective des formateurs de cinq instituts de formation en soins infirmiers (IFSI). En tant que système de croyances collectif sur la capacité du groupe à atteindre ses objectifs, l'auto-efficacité trouve ses fondements dans la théorie sociocognitive qui articule, au sein d'une causalité triadique réciproque, les facteurs personnels, comportementaux et environnementaux de l'agentivité humaine. Les déterminants personnels (auto-efficacité, organisation cognitive de l'activité) sont mis en relation avec les facteurs comportementaux (production de la performance) et environnementaux (attribution de compétence, tâches et normes professionnelles). L'intervention a consisté à initier cent neuf cadres formateurs à l'analyse du travail dans un contexte de réformes hospitalières. L'auto-efficacité collective des formateurs apparaît comme une variable clé du succès de ces réformes. L'auto-efficacité collective a fait l'objet d'un prétest, posttest et d'un posttest qualitatif sur la base d'indicateurs motivationnels, de l'effectivité des réalisations pédagogiques à destination des étudiants et de l'estimation de la performance du groupe à conduire la réforme. Le niveau d'auto-efficacité collective augmente et les premières réalisations entretiennent la croyance des formateurs dans leur capacité à réussir collectivement la mise en oeuvre du plan de formation. Il s'agit ici de la première recherche en France qui montre que l'analyse de l'activité s'accompagne d'une augmentation de l'auto-efficacité collective au travail. Ces résultats interrogent les pratiques des formateurs au-delà du secteur paramédical. (R. A.).
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