Résumé :
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[BDSP. Notice produite par INIST-CNRS R0xmrFmp. Diffusion soumise à autorisation]. But de l'étude. Faire une mise au point sur l'exposition professionnelle aux médicaments cytotoxiques à l'hôpital qui concerne de nombreux acteurs (préparateurs en pharmacie, infirmiers, médecins, pharmaciens). Ces personnels exposés peuvent être en contact avec ces produits toxiques au cours de toutes les étapes d'utilisation à l'hôpital : réception, stockage, préparation, gestion des déchets, transport et administration. Méthode. Une synthèse des connaissances actuelles est réalisée à partir de données bibliographiques. Résultats. A la suite d'un contact avec des agents cytotoxiques, principalement par passage transcutané ou par inhalation, des effets mutagènes, tératogènes et cancérigènes peuvent se produire. Le transfert de la contamination dans des locaux éloignés de la zone de préparation, en particulier ceux dédiés à l'administration, est également étayé par des études qui montrent l'exposition des personnels infirmiers qui peuvent se sentir, à tort, en sécurité. Face à ces risques identifiés, le législateur et les sociétés savantes ont édité des textes officiels et des référentiels. En 2004, une synthèse des nouvelles recommandations sur la préparation en sécurité des agents cytotoxiques a été réalisée par le National Institute for Occupational Safety and Health. Aujourd'hui, toutes les recommandations publiées incluent une formation et un entraînement rigoureux, des programmes de certification et l'utilisation d'équipements de prévention individuels (gants, habillage, protection respiratoire) et collectifs (enceintes de préparation de type hotte à flux laminaire ou isolateurs). Des dispositifs de préparation novateurs comme les dispositifs de transfert de médicaments en système clos, sont depuis quelques années une solution efficace pour minimiser la contamination à la source en limitant la génération d'aérosols ou de micro-gouttelettes au cours de la préparation dans l'enceinte. Discussion et conclusion. L'évaluation de l'efficacité des mesures de protection devrait associer la surveillance biologique (recherche de médicaments anticancéreux ou de leurs métabolites dans les urines ou le sang), environnementale (prélèvement de surface et recherche de traces de médicaments manipulés dans les enceintes et les zones adjacentes), et médicale (prélèvement d'urine ou de sang pour rechercher des paramètres biologiques ou biochimiques pathologiques signant une exposition professionnelle), même si actuellement aucune recommandation ne précise leurs modalités de mise en oeuvre.
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