Résumé :
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[BDSP. Notice produite par INIST-CNRS SXB3iR0x. Diffusion soumise à autorisation]. Objectif : Identifier les facteurs amenant les femmes à se soumettre à un dépistage et à un traitement du cancer du col utérin dans le cadre d'un essai contrôlé randomisé. L'objectif de cet essai était d'évaluer l'efficacité et le rapport coût/efficacité d'une inspection visuelle à l'acide acétique, d'un examen cytologique et d'un test de dépistage du papillomavirus humain dans la réduction de l'incidence du cancer du col et de la mortalité due à cette maladie à Maharashtra en Inde. Méthodes : Entre octobre 1999 et novembre 2003, on a sélectionné au hasard des femmes de 30 à 69 ans pour les soumettre à l'un des trois tests ou les intégrer à un groupe témoin. La participation a été étudiée pour chacun des trois bras d'intervention. Les différences entre les personnes testées et non testées ont été analysées en fonction des caractéristiques sociodémographiques des 100 800 femmes remplissant les critères d'inclusion dans l'essai et invitées à subir ce dépistage. De même, les différences entre les femmes traitées et non traitées ont été analysées en fonction des caractéristiques sociodémographiques des 932 femmes chez lesquelles on avait diagnostiqué des lésions de haut grade. La participation au dépistage et l'observance du traitement ont fait l'objet d'une analyse selon le type de test utilisé. Résultats : Par comparaison avec les femmes non testées, celles s'étant soumises à un dépistage étaient plus jeunes (30 à 39 ans), présentaient un niveau d'éducation plus élevé et avaient fait usage d'une contraception. Parmi les personnes testées, on relevait aussi une proportion plus forte de femmes mariées et plus faible de femmes n'ayant jamais eu de grossesse. Chez les 932 femmes diagnostiquées comme porteuses de lésions de haut grade ou atteintes d'un cancer invasif, 85,3% (795) avaient reçu un traitement. La plus forte probabilité d'observance du traitement s'observait chez les femmes possédant un bon niveau d'éducation, chez celles ayant eu jusque là un petit nombre de grossesses ou chez les femmes mariées. L'analyse en fonction du type de test subi n'a fait apparaître aucune différence concernant les taux de dépistage et d'observance du traitement. Conclusion : Quel que soit le test employé, il est possible d'obtenir des taux de participation au dépistage du cancer du col utérin satisfaisants dans les zones rurales des pays en développement en appliquant des stratégies de prestation des services appropriées. Pour accroître encore le recours au test, des méthodes de communication et des stratégies de prestation de services, visant à encourager à se faire dépister, les femmes plus âgées et moins éduquées, ayant moins de contacts avec les services de santé génésique, sont nécessaires.
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