Résumé :
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La souffrance et la mort sont de toutes les époques, mais les problèmes auxquels nous sommes confrontés aujourd'hui le sont en des termes largement inédits. En effet, pendant des siècles, les enfants fragiles décédaient très jeunes et les gens âgés étaient rares et exceptionnels tandis que les structures familiales et de voisinages étaient assez fortes pour prendre en charge les grands invalides. Enfin, dans une société chrétienne sacralisant la vie, certaines tentations étaient refoulées. Mais ce cadre historique traditionnel a été entièrement bouleversé. Les progrès réalisés ces dernières années permettent de faire accéder à la vie des enfants prématurés et de maintenir l'existence de personnes âgées et de malades invalides en situation critique. Il en a résulté un allongement remarquable de la durée de vie. Actuellement, il y aurait dans notre pays huit mille à dix mille centenaires et ceci n'est rien encore, lorsque l'on sait qu'une petite fille sur deux naissant aujourd'hui deviendra centenaire à l'orée du XXIIe siècle. En outre, les circonstance du décès ont changé puisque l'on meurt davantage à l'hôpital et que les médecins susceptibles, au minimum, d'abréger la vie de leurs patients. Dans un environnement laïcisé, la question de la fin de vie se pose donc en des termes neufs et, au nom de la dignité humaine, s'opposent les partisans et les adversaires de l'euthanasie. Ceux qui partisan de la pensée unique attendaient un ouvrage univoque, un ouvrage convenu, seront déçus : ce volume a permis aux sensibilités les plus diverses de s'exprimer. Il s'inscrit dans la continuité de ce qui a toujours été la plus belle tradition de l'Université : la liberté intellectuelle et le pluralisme.
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