Résumé :
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Depuis la fin des années quatre-vingts, les femmes-relais jouent le rôle d'intermédiaire entre des personnes immigrées et des institutions. Cette fonction s'est peu à peu professionnalisée. Après un référentiel-métier en 1997, c'est un cadre déontologique qui est aujourd'hui proposé. L'association des femmes-relais et des médiateurs interculturels d'Aulnay-sous-Bois (Seine-Saint-Denis) propose des cours d'alphabétisation au sein d'un collège pour inciter les parents à le fréquenter, à rencontrer les enseignants et à mieux vivre la scolarité de leur enfant. Les parents assistent à la remise trimestrielle des bulletins en présence des professeurs avec la traduction des femmes-relais en soninké, bambara, turc, tamoul arabe et ourdou. Elles remettent de l'intelligence et de la compréhension entre des personnes qui ont parfois du mal à communiquer. Elles bénéficient d'une reconnaissance d'estime mais pas de reconnaissance légale. Pourtant leur intervention exige un grand professionnalisme.
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