Résumé :
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[BDSP. Notice produite par INIST-CNRS HG88R0xt. Diffusion soumise à autorisation]. Objectif Rechercher les différences potentielles de disponibilité des médicaments préconisés dans le traitement des maladies chroniques et aiguës dans les pays à revenu faible et à revenu moyen. Méthodes Des données relatives à la disponibilité de 30 médicaments faisant l'objet d'études régulières - 15 pour les pathologies graves et 15 pour les pathologies chroniques-ont été obtenues à partir d'enquêtes menées dans les centres de soins de 40 pays en voie de développement. Les résultats ont été rassemblés par groupe de revenu national, selon la Banque mondiale, et par région, selon l'Organisation mondiale de la Santé. Résultats La disponibilité des médicaments préconisés pour les maladies aiguës et pour les maladies chroniques était sous-optimale dans ces pays, notamment dans le secteur public. Les médicaments génériques des maladies chroniques étaient significativement moins disponibles que les médicaments génériques des maladies graves et ce, à la fois dans le secteur public (36,0% de disponibilité contre 53,5% ; P=0,001) et dans le secteur privé (54,7% contre 66,2% ; P=0,007). Les antiasthmatiques, antiépileptiques et antidépresseurs, suivis des antihypertenseurs, arrivaient en tête des différences observées. Une association inverse a été constatée entre le niveau de revenu national et l'écart de disponibilité entre les deux groupes de médicaments, en particulier dans le secteur public. Dans les pays à revenu faible et à revenu moyen inférieur, les médicaments des pathologies aiguës étaient respectivement 33,9% et 12,9% plus disponibles dans le secteur public que les médicaments des pathologies chroniques. Les différences de disponibilité dans le secteur privé étaient inférieures à celles du secteur public et ce, dans tous les groupes de revenu national. Conclusion Les structures de morbidité actuelles n'expliquent pas les écarts significatifs observés en termes de disponibilité des médicaments utilisés dans les pathologies chroniques et graves. Il convient d'adopter des mesures permettant de mieux répondre à la transition épidémiologique vers les maladies chroniques dans les pays en voie de développement et concomitantes aux efforts actuels de généralisation du traitement des maladies transmissibles.
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