Résumé :
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[BDSP. Notice produite par MIN-SANTE GnR0xHpD. Diffusion soumise à autorisation]. Face à l'enjeu majeur de santé publique représenté par le nombre important d'IVG pratiquées chaque année, la législation française a opté pour une approche résolument sanitaire afin de favoriser l'intégration de l'interruption volontaire de grossesse dans une offre de soins normalisée. En quelques années, l'interruption volontaire de grossesse a perdu son caractère d'acte moralement et pénalement répréhensible pour devenir une liberté physique, reconnue et protégée. Les interrogations éthiques soulevées par la pratique de l'IVG se sont trouvées ravalées au second plan afin d'asseoir la légitimité d'un acte aux implications controversées. Mais de fait, à mesure qu'émergeait la liberté de la femme disparaissait toute protection pénale de la vie de l'enfant à naître. L'impasse dans laquelle notre droit se trouve sur certaines questions touchant à l'embryon, dont la question de l'homicide involontaire du foetus, démontre les limites d'une approche qui consisterait à nier les implications éthiques des dispositions relatives à l'interruption volontaire de grossesse.
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