Résumé :
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[BDSP. Notice produite par ORSRA 8rsR0xlI. Diffusion soumise à autorisation]. Position du problème : Les données épidémiologiques disponibles sur les hospitalisations liées à la grippe sont essentiellement recueillies à des fins de surveillance. Elles concernent des séjours avec passage aux urgences dans quelques établissements hospitaliers ou, depuis 2009, des patients hospitalisés pour des formes sévères, identifiés par des réanimateurs volontaires. Les données issues du programme de médicalisation des systèmes d'information (PMSI), exploitées dans le cadre de cette étude, offrent un regard plus large et exhaustif sur ces hospitalisations. Méthode : L'analyse portait sur les séjours comportant un code de grippe présent dans la base nationale des résumés de sortie anonymes pour la période d'octobre 2006 à septembre 2007. Lorsque la grippe était codée en diagnostic principal ou qu'une association code astérisque/dague (manifestation/étiologie) de grippe était renseignée, le séjour était considéré comme directement imputable à la grippe (motif principal). Sinon, la grippe était considérée comme motif associé d'hospitalisation. Résultats : Au total, 6797 séjours comportaient un diagnostic de grippe dont 60% en motif principal. La moitié des hospitalisations concernait les âges extrêmes de la vie, et 56 s'achevaient par un décès. La grippe était le motif principal d'hospitalisation de 12 d'entre eux (21%). Lorsque la grippe était un motif associé d'hospitalisation (44/56), le diagnostic principal était souvent une affection cardiovasculaire ou respiratoire (26/44,59%). Conclusion : En 2006-2007, les réseaux de surveillance répertoriaient 105 séjours pour grippe avec passage aux urgences. Le programme de médicalisation des systèmes d'information, qui en recensait 2126 sur un total de 6797 hospitalisations avec grippe, offrait l'opportunité de les étudier précisément (terrain et prise en charge du patient). Notre choix de considérer les diagnostics associés de grippe peut être discuté car il diminue la spécificité de l'approche. Effectivement, l'absence de hiérarchisation des diagnostics associés empêche d'attribuer l'origine du diagnostic principal à la grippe. Mais un choix inverse aurait sous-estimé l'effectif des séjours concernés. Malgré ces limites et au vu du contexte actuel, l'exploitation régulière du programme de médicalisation des systèmes d'information mérite d'être prochainement envisagée, en complément des systèmes existants.
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