Résumé :
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[BDSP. Notice produite par GRPS oR0xGr97. Diffusion soumise à autorisation]. Le testicule assure deux grandes fonctions : la production des cellules sexuelles mâles et la production des stéroïdes sexuels. Ces deux fonctions s'établissent durant la vie foetale et cette ontogenèse est fondamentale puisqu'elle conditionne la fertilité de l'individu à l'âge adulte et la masculinisation des organes génitaux internes et externes. Notre laboratoire s'intéresse depuis de nombreuses années à l'ontogenèse de ces deux fonctions chez les rongeurs. Depuis 2003, en collaboration avec le service de gynécologie obstétrique du professeur R. Frydman de l'hôpital A. Béclère, nous avons développé une étude chez l'homme. Nous nous sommes intéressés aux perturbations que peut subir le testicule foetal humain au cours du premier trimestre de la grossesse, période clef pour la différenciation testiculaire. Cette étude est née dans un contexte où les anomalies de la fonction reproductrice masculine sont en constante augmentation tout comme la concentration des polluants, notamment les perturbateurs endocriniens dans l'environnement. Nous avons donc décidé de rechercher les effets d'un type particulier de perturbateurs endocriniens, les phtalates, sur le développement du testicule foetal humain, en utilisant le modèle de culture organotypique que nous avons développé chez l'humain. Contrairement à ce qui a été clairement montré chez le rat, le mono (éthylhexyl) - phtalate (MEHP), métabolite actif du principal phtalate rencontré dans l'environnement, n'affecte pas la stéroïdogenèse. En revanche, il exerce un effet délétère sur les cellules germinales mâles. Notre étude est la première étude expérimentale montrant un effet négatif des phtalates sur la reproduction humaine. À travers une approche plus moléculaire, nous visons désormais à comprendre les mécanismes d'action impliqués. (R.A.).
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