Résumé :
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Un perturbateur endocrinien (ED) est défini comme étant une substance exogène qui provoque des effets néfastes sur un organisme sain, ou sa progéniture, dus à des modifications de la fonction endocrine. Des centaines de substances sont aujourd'hui connues pour avoir ces effets (ou suspectées de l'être. Le danger potentiel lié à la présence de substances à effet modulateur endocrinien dans l'environnement est donc devenu aujourd'hui une réelle préoccupation qui pourrait se traduire, à court terme, par la mise en place d'une norme européenne pour les eaux de consommation. Une thèse récemment réalisée à l'université de Poitiers a eu pour objectif d'évaluer le degré d'élimination au cours de la chloration et de l'ozonation de composés perturbateurs endocriniens (détermination de l'ensemble des constantes de cinétique de réaction) et de connaître la nature des sous-produits formés. Basée sur les principaux résultats de cette étude, l'objectif de cette présentation est de montrer quelle est l'efficacité de ces traitements (qui peuvent être parfois complémentaires de techniques d'adsorption sur charbon actif en grains ou en poudre), en fonction de la qualité de l'eau brute (température, pH, concentration en perturbateurs endocriniens) et des conditions de traitement (résiduel d'oxydant, temps de contact et hydraulique des réacteurs). La nature et l'activité éventuelle des sous-produits sont également discutées.
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