Résumé :
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[BDSP. Notice produite par INIST-CNRS JmDDFR0x. Diffusion soumise à autorisation]. Objectif Décrire le système national indien de surveillance de la résistance aux médicaments antipaludiques, mesurer l'efficacité des traitements antipaludiques de première ligne et déterminer les facteurs de risque de l'échec du traitement. Méthodes En 2009-2010, des études prospectives, avec 28 jours de suivi, ont été menées dans 25 sites sentinelles. On a administré aux patients infectés par le Plasmodium falciparum de l'artésunate et de la sulfadoxine-pyriméthamine (AS+SP). Ceux qui étaient infectés par le P vivaxont reçu de la chloroquine. La réaction en chaîne par polymérase a été utilisée pour distinguer la réinfection après traitement de l'échec du traitement. Des isolats de P falciparum ont été vérifiés pour déceler les mutations de dhfr et de dhps. Résultats Un total de 1664 patients ont participé à l'étude. L'analyse de survie de Kaplan-Meier a montré une efficacité de 98,8% de l'AS+SP. La plupart des patients infectés par le P. falciparum ont vu disparaître leurs parasitémies dans les 24 heures suivant le début du traitement, mais 6, dont 4 avec échec du traitement, sont restés parasitémiques après 72 heures. Des doubles mutations de dhfr ont été trouvées dans 68,4% des isolats génotypés. Les triples ou quadruples mutations de dhfr et les mutations de dhps étaient rares. Une dose quotidienne d'artésunate inférieure à 3 mg par kg de poids corporel, un âge inférieur à 5 ans, et de la fièvre au moment de l'enregistrement ont été associés à un risque accru d'échec thérapeutique. La chloroquine restait efficace à 100% et faisait généralement disparaître les parasitémies de P. vivax dans les 48 heures. Les vomissements (observés chez 47 patients) étaient l'effet indésirable le plus fréquent. Conclusion En Inde, le système national de surveillance de la résistance aux médicaments antipaludiques offre une large couverture. Les antipaludéens de première ligne utilisés dans le pays restent sûrs et efficaces. Le traitement du paludisme chez les jeunes enfants et les avantages relatifs de la posologie en fonction de l'âge et du poids nécessitent une étude plus poussée.
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