Résumé :
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[BDSP. Notice produite par APHPDOC R0xFInCE. Diffusion soumise à autorisation]. Se reconnaître mortel ne va pas de soi. En effet, la mort propre s'oppose à nos voeux de toute-puissance. De manière générale, ce qui s'oppose à la toute-puissance est source de vexation ou de blessure narcissique, voire de trauma. Pourtant, au cours d'une vie, différentes réalités (découverte de l'objet, de l'altérité des sexes) confrontent à la limitation de sa puissance et à l'élaboration de la séparation qu'elle sous-tend. La reconnaissance et l'élaboration de la mort propre se situeraient au niveau du conscient, du Je. Dans l'inconscient, la mort propre serait irreprésentable. Fonctionnant en processus primaire, l'inconscient se conduirait comme s'il était immortel. Dans cet ordre d'idée, Freud conçoit l'angoisse de mort comme une angoisse de mort psychique causée par un abandon du Je par le sur-Je. Plus précisément, un effondrement du sur-Je, en tant que figure toute protectrice, provoquerait une mort du Je. Se défaire de la toute-puissance en passant par la séparation des figures grandioses du sur-Je et par son élaboration permettrait des défenses plus souples. En conclusion, à partir de ce développement théorique, nous envisageons quelques conséquences pratiques concernant l'accompagnement des patients atteints d'une maladie grave.
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