Résumé :
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[BDSP. Notice produite par INIST-CNRS EnHR0x8s. Diffusion soumise à autorisation]. Objectif : Le jeu de hasard est de plus en plus répandu chez les femmes depuis la croissance généralisée de l'industrie du jeu. On connaît encore mal le lien entre les problèmes de jeu chez les femmes et les corrélats mentaux et physiques. C'est pourquoi nous avons examiné, à l'aide d'un échantillon canadien représentatif de tout le pays, les liens importants entre les problèmes de jeu des femmes, leur santé et leur fonctionnement, leurs troubles mentaux, leurs troubles physiques et leur propension à chercher de l'aide. Méthode : Nos données proviennent du cycle 1.2 de l'Enquête sur la santé dans les collectivités canadiennes (ESCC 1.2 ; N=10 056 femmes de 15 ans et plus ; données recueillies en 2002). Notre analyse statistique a fait appel à des modèles de régression logistique binaire, de régression logistique multinomiale et de régression linéaire. Résultats : Les problèmes de jeu au cours des 12 mois antérieurs étaient associés à une probabilité sensiblement plus élevée de présenter les facteurs suivants : moins bonne santé en général, idées suicidaires ou tentatives de suicide, bien-être psychologique diminué, détresse accrue, dépression, manie, crises de panique, phobie sociale, agoraphobie, dépendance à l'alcool, trouble mental, comorbidité de troubles mentaux, bronchite chronique, fibromyalgie, migraines, recherche d'aide auprès d'un professionnel, fréquentation d'un groupe d'entraide et appel à un service d'assistance téléphonique (les rapports de cotes variaient entre 1,5 et 8,2). Conclusion : Les problèmes de jeu étaient associés à un vaste éventail de corrélats de santé négatifs chez les femmes. Ils représentent un important problème de santé publique. Les constatations de l'étude peuvent servir à étayer des politiques publiques favorisant la santé sur le jeu de hasard.
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