Résumé :
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[BDSP. Notice produite par INIST-CNRS R0xrlCGI. Diffusion soumise à autorisation]. Contexte : A ce jour, la majorité des travaux de recherche portant sur le faible poids à la naissance s'intéresse davantage aux caractéristiques des mères, et moins à la façon dont se profile le risque lié à la mère (par le biais des facteurs contextuels). Cette étude vise à comprendre la façon dont les caractéristiques du milieu influent sur le faible poids à la naissance, de manière indépendante et en interaction avec des facteurs individuels, dans le contexte de milieux définis par la collectivité. Méthode : La population étudiée comprenait toutes les naissances d'enfants uniques issus de mères résidant à Saskatoon ; la période à l'étude était de trois ans (1992-1995 ; n=8504). Les données considérées étaient les caractéristiques de la mère/du père de l'enfant ainsi que six caractéristiques du milieu : désavantage socioéconomique, rupture sociale, condition physique, densité de la population, disponibilité et accessibilité des programmes et des services locaux et la prévalence du tabagisme. Une modélisation à niveaux multiples pour des résultats exprimés de façon binaire (faible poids à la naissance) a été utilisée ; des rapports de cotes ainsi que des intervalles de confiance à 95% se rapportant au modèle final ont été signalés. Résultats : Les nouveaux-nés des familles bénéficiaires de l'aide sociale, issus d'une mère âgée de plus de 40 ans dont la mère a fait des fausses couches, étaient plus susceptibles d'avoir un faible poids à la naissance ; cependant, les mères ayant eu plus d'une naissance d'enfant vivant étaient moins susceptibles d'avoir un enfant de faible poids à la naissance. Indépendamment des facteurs de risque individuels, les nourrissons se trouvant en milieu désavantagé sur le plan socioéconomique étaient plus susceptibles d'avoir un faible poids à la naissance (r.c. 1,34 ; i.c. 95% 1,07 ; 1,68). Fait intéressant, le risque d'un faible poids à la naissance chez les nourrissons nés de mères seules était exacerbé par un degré plus élevé de rupture sociale du milieu. Les milieux comportant un faible degré de rupture sociale représentent un moindre risque de faible poids à la naissance pour les mères seules (r.c.=0,89 ; i.c. 95% 0,72 ; 1,17) en les comparant aux milieux comportant un degré élevé de rupture sociale (r.c.=1,57 ; i.c. 95% 1,18 ; 1,93). Conclusion : Les facteurs contextuels du milieu influent directement sur le risque de faible poids à la naissance par des effets indépendants, de même qu'en atténuant le risque des facteurs individuels. Des études examinant simultanément les effets individuels et contextuels sur le poids à la naissance pourraient fournir un fondement plus solide à l'appui des points d'intervention multiples visant des personnes, de même que des milieux.
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