Résumé :
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[BDSP. Notice produite par INIST-CNRS FksR0xDo. Diffusion soumise à autorisation]. Les risques à la santé et à la sécurité sont particuliers dans les établissements de petite taille, et les systèmes de sécurité et de santé au travail (SST) ont toujours du mal à joindre ces établissements. Dans cet article, nous présentons la SST dans les petits établissements selon une perspective "en amont" qui va au-delà des attributs de l'établissement et des personnes qui y travaillent. Notre article est basé sur la synthèse d'idées et de résultats provenant de nouvelles études sur la SST adoptant une perspective "en amont", de nos propres recherches empiriques en Ontario et au Québec, et du cumul de notre expérience de recherche sur la santé dans les établissements de petite taille. Les structures et les processus "en amont" (règlements, politiques, services, interventions, pratiques professionnelles) sont souvent décalés par rapport aux conditions de travail et aux relations sociales dans les petits établissements. Les facteurs clés ciblés par cette perspective incluent les exemptions réglementaires, la sous-traitance, les niveaux de syndicalisation, l'évolution de la petite entreprise, la codirection, les contraintes aux services et aux inspections, les objectifs institutionnels concurrents, l'orientation institutionnelle vers les grandes entreprises, et les services et les politiques inadaptés. Le décalage du système de SST par rapport à la nature et aux réalités pratiques des établissements de petite taille peut nuire à la prévention et à la prise en charge des problèmes de santé et des blessures. Pour aborder ces décalages, notre article réclame : 1) une restructuration des processus de collecte de données et de consultation afin d'accroître la visibilité, la prise en compte et la crédibilité des petits établissements ; 2) une évaluation de la capacité des lois, des politiques et des interventions de SST à prendre en compte les petits établissements ; 3) une réflexion sur la terminologie et les concepts actuels qui rendent les travailleurs invisibles et qui ne reflètent pas adéquatement la nature et la diversité (croissante) de ces lieux de travail ; et 4) une application très large de cette perspective "en amont" aux études en SST.
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