Résumé :
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[BDSP. Notice produite par INIST-CNRS GAm8GR0x. Diffusion soumise à autorisation]. Objectif : Déceler les facteurs associés à la gravité de la violence envers les partenaires intimes (VPI) au Mexique. Méthode : Nos données proviennent de l'enquête mexicaine sur la violence envers les femmes (novembre 2002 à novembre 2003), une étude nationale menée auprès de 18 902 femmes de plus de 14 ans. Les sujets recevaient des services de santé de l'Etat. La gravité de la VPI a été mesurée selon un barème de 27 points. Nous avons effectué des analyses bivariées et multivariées pour approfondir les facteurs significatifs associés à la violence conjugale. Résultats : Une participante sur quatre a dit être victime de VPI. Notre modèle montre que les femmes plus jeunes et moins instruites présentaient un risque plus élevé de VPI. Le travail à l'extérieur de la maison (RC [rapport de cotes] de 1,3, intervalle de confiance [IC] de 95%=0,99-1,72), la présence de deux enfants ou plus dans le ménage (RC de 1,44, IC=1,18-1,77), la consommation d'alcool (RC de 2,51, IC=1,63-3,90) et les antécédents de violence durant l'enfance (RC de 3,7, IC=3,03-4,52) augmentaient la possibilité de violence grave. La plus importante variable prédictive de VPI grave était la consommation d'alcool du partenaire (quotidienne ou quasi quotidienne, RC de 14,7, IC de 95%=13,25-16,46). Conclusion : La sensibilisation aux facteurs de risque associés à la VPI contribuera à cerner les populations qui courent un plus grand risque de subir des blessures graves et pourrait amener le secteur de la santé à cibler directement cette population vulnérable.
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