Résumé :
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[BDSP. Notice produite par INIST-CNRS 88q8R0x9. Diffusion soumise à autorisation]. Objectif. Étudier les schémas de reproduction des vecteurs de la dengue dans diverses conditions et dans des espaces publics et privés, rechercher les facteurs écologiques, biologiques et sociaux impliqués dans la reproduction de ces vecteurs et la transmission virale et déterminer les principales implications pour la lutte antivectorielle. Méthodes. Dans six grandes villes ou zones périurbaines d'Asie, une équipe a sélectionné au hasard des groupes urbains pour mener des enquêtes auprès des ménages standardisées, des enquêtes de voisinage et des enquêtes entomologiques. Les équipes ont recueilli des informations sur les sites de reproduction des vecteurs, les connaissances des habitants, les attitudes et les pratiques à propos de la dengue et les caractéristiques des zones étudiées. Tous les lieux ont été inspectés ; les équipes ont utilisé les indices larvaires pour évaluer sur le plan quantitatif les sites de reproduction vectorielle et le décompte des pupes pour identifier les types d'objets renfermant de l'eau les plus productifs et pour servir de mesure indirecte de l'abondance des vecteurs adultes. Résultats. Les sites de reproduction les plus productifs étaient les objets renfermant de l'eau situés à l'extérieur, en particulier lorsqu'ils étaient dépourvus de couvercle, sous des broussailles et inutilisés pendant au moins une semaine. Les zones péridomestiques et intradomestiques jouaient un rôle beaucoup plus important dans la production de pupes que les espaces commerciaux et publics autres que les écoles et les édifices religieux. Une association complexe, mais non significative, a été relevée entre l'approvisionnement en eau et le nombre de pupes décomptées et on a constaté un lien entre le manque de services d'élimination des déchets et une plus grande abondance des vecteurs sur un site seulement. La présence de meilleures connaissances sur la dengue et sa transmission chez les habitants était également associée à une reproduction et à une production plus limitées des vecteurs. Les mesures de lutte antivectorielle (principalement l'application de larvicide sur le site) ont permis de réduire substantiellement les nin de larves et de pupes et a "déplacé" la reproduction des moustiques vers d'autres récipients. Conclusion. Un ensemble interactif complexe de facteurs influe sur la reproduction et la production de moustiques Aedes aegypti adultes. Ainsi, pour gérer efficacement les populations vectorielles, une réponse de santé publique globale, allant au-delà des traitements larvicides de routine ou de la pulvérisation focale, est indispensable.
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