Résumé :
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[BDSP. Notice produite par INIST-CNRS qR0xIGEB. Diffusion soumise à autorisation]. Objectif. Étudier comment l'aide sanitaire est dépensée et distribuée, et notamment comment les ressources sont réparties entre les pays et les sous-secteurs. Nous avions pour objectif de compléter les nombreuses critiques qualitatives de l'aide sanitaire par un bilan quantitatif et de donner un aperçu du niveau d'assistance au développement dont bénéficient les pays destinataires pour répondre à leurs besoins en termes de santé et de développement sanitaire. Méthodes. Nous avons analysé quantitativement des données provenant des bases de données des Statistiques agrégées de l'aide et du Système de notification des pays créanciers de l'OCDE (Organisation de coopération et de développement économiques), qui constituent les sources les plus fiables de renseignements sur l'aide au développement officielle (ADO) en faveur de la santé, apportée par l'ensemble des sources bilatérales et multilatérales traditionnelles et par des partenariats tels que le Fonds mondial de lutte contre le Sida, la tuberculose et le paludisme. Résultats. Il ressort de cette analyse que, si l'ADO en faveur de la santé est en augmentation et représente une part grandissante de l'ADO totale, il existe néanmoins des déséquilibres importants dans l'affectation de l'aide sanitaire, qui sont contraires au principe internationalement reconnu "d'efficacité de l'aide". Des pays comparables par le niveau de pauvreté et les besoins sanitaires reçoivent des volumes d'assistance étonnamment différents. Le financement de l'Objectif du Millénaire pour le développement N° 6 (combattre le VIH/sida, le paludisme et d'autres maladies) représente une grande part de la récente augmentation de l'ADO sanitaire, alors que nombre d'autres priorités sanitaires restent sous-financées. L'aide est fortement fragmentée au niveau des pays, ce qui entraîne des coûts de transaction élevés, des écarts par rapport aux politiques nationales et un manque de cohérence entre les partenaires dans le développement. Conclusion. Bien que l'impulsion politique en faveur d'une aide efficace s'amplifie à l'échelle mondiale, certaines difficultés de gestion bien réelles persistent au niveau des pays. Une surveillance continue s'impose donc et nous préconisons de refaire un bilan de ce type tous les 3 ans.
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