Résumé :
|
L'activité des cliniques se maintient tant bien que mal. Mais la rigueur budgétaire et les contraintes réglementaires, imposées asphyxient ce secteur qui doit multiplier les efforts pour rester un acteur majeur de l'offre de soins. L'hospitalisation privée doit en effet composer avec une nouvelle tarification dans laquelle elle a plongé sans en connaître les conséquences financières, avec une pénurie de personnel médical peu attiré par l'activité libérale, avec un principe de précaution omniprésent et avec le désengagement des pouvoirs publics dans la poursuite de la convergence tarifaire avec le secteur public. Quand trop d'exigence rime avec désespérance. Alors que les cliniques ont quasiment terminé leur processus de restructuration, leur rentabilité moyenne n'est que de 0,7 %, avec des tarifs et des salaires moins élevés qu'à l'hôpital public. Dans l'entretien avec Roger-Ken Danis, président de la Fédération de l'hospitalisation privée, celui-ci met en avant le modèle d'"hôpital-entreprise", ultime rempart à la sauvegarde d'une hospitalisation à la française. Le nombre d'hôpitaux et cliniques ne cesse de décroître. La diminution étant quasi exclusivement due à la disparition d'établissements privés (à but lucratif ou non). En dix ans, ce sont un peu plus de 380 hôpitaux et cliniques qui ont disparu ou se sont regroupés. Pourtant public et privé ont des projets communs et souvent voisins : l'émergence des pôles de santé rapproche de plus en plus fréquemment les praticiens libéraux et hospitaliers aux quatre coins de la France. Mutualisation, coopération, association : ces regroupements bicéphales permettent des utilisations, voire même la gestion commune d'unités chirurgicales et médicales pourvues d'équipements lourds.
|