Résumé :
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Il en va de la psychiatrie comme de la détention : d'année en année, les mêmes constats alarmants se succèdent sans que rien, ou quasiment rien, ne semble changer en profondeur. Il y a quatre ans, peu après l'affaire du double meurtre de Pau commis par un ancien patient de l'hôpital psychiatrique de la ville, La Gazette Santé Social titrait sur "l'urgence d'une modélisation" en santé mentale. On attendait alors le Plan psychiatrie et santé mentale (PPSM) 2005-2008, qui devez susciter de l'espoir tant chez les patients et les familles que parmi les acteurs de la prise en charge médicale et médico-sociale. La proximité de la prise en charge, rendue possible par l'organisation de la psychiatrie de secteur, est plus que jamais nécessaire. Mais elle n'a plus les moyens de son fonctionnement. Des initiatives intéressantes se développent dans la cité pour compenser le handicap psychique en matière de logement, de scolarité, de travail
Mais elles sont sans rapport avec les besoins. Les dispositifs les plus efficaces sont ceux qui permettent un travail coordonné des acteurs du médical et du social, avec les proches des personnes touchées, autour de ces dernières. Quelques chiffres : 900 postes de psychiatres publics sur 4500 sont vacants, 600 000 personnes schizophrènes vivent en France, 10,7 millions d'euros ont été alloués au développement des équipes mobiles entre 2005 et 2008.
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