Résumé :
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[BDSP. Notice produite par INIST-CNRS 7ZvR0x86. Diffusion soumise à autorisation]. Objectif : Évaluer la version d'essai sur le terrain de la nouvelle norme OMS de surveillance de l'encéphalite japonaise (EJ). Méthodes : Nous avons appliqué la définition de cas clinique du syndrome encéphalitique aigu (SEA), les critères de diagnostic analytique et la classification des cas à des patients suspects d'infection du système nerveux central (SNC) dans le sud du Viet Nam. Résultats : Parmi les 380 patients (dont 149 enfants) inclus dans l'étude avec une suspicion d'infection du SNC, 296 (96 enfants) répondaient à la définition de cas su SEA. Le virus de l'encéphalite japonaise (VEJ) infectait 54 des enfants, dont 35 (65%) présentaient un SEA, ce qui donne une sensibilité de 65% (IC à 95% : 56-73) et une spécificité de 39% (IC à 95% 30-48). Neuf adultes infectés par le virus présentaient un SEA. Parmi 19 enfants infectés par le VEJ et non détectés par la surveillance, on comptait 10 cas de paralysie flasque aiguë, dont deux avec une hémiparésie flasque et six avec un méningisme uniquement. Modifier la définition de cas pour y inclure la paralysie des membres et le méningisme permet d'amener la sensibilité à 89% (IC à 95% : 83-95), tout en réduisant la spécificité à 23% (IC à 95% : 15-30). Six enfants ne présentant pas de SEA à leur admission ont subi par la suite une dégradation de leur état de conscience. L'analyse du liquide céphalorachidien (LCR) a permis de diagnostiquer la maladie chez sept patients dont l'analyse du sérum était négative. Cinq patients avec des signes neurologiques de la dengue présentaient des anticorps contre le VEJ dans leur sérum et auraient fait l'objet d'une erreur de diagnostic si l'on n'avait pas recherché les anticorps de la dengue en parallèle. Conclusion : Les enfants infectés par le VEJ présentant uniquement une paralysie aiguë des membres ou une raideur de la nuque n'ont pas été pris en compte par la norme de surveillance, bien que certains d'entre eux fussent atteints d'encéphalopathie. Il serait utile, dans cette norme, qu'une note de bas de page attire l'attention sur ces tableaux cliniques. L'analyse d'un échantillon de LCR provenant d'un cas aigu est plus sensible et spécifique que celle d'un échantillon de sérum pour le même type de cas.
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