Résumé :
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[BDSP. Notice produite par ORSRA 3GWyVR0x. Diffusion soumise à autorisation]. Position du problème : L'objectif de cette étude est d'explorer les facteurs associés à une meilleure qualité de vie parmi des patients infectés par le VIH lors d'usage de drogue par voie intraveineuse et co-infectés VIH-VHC, et plus précisément d'étudier l'impact sur la qualité de vie du statut face à la toxicomanie et des traitements de substitution. Méthodes : L'échantillon de l'étude est composé de 240 patients de la cohorte MANIF, contaminés lors d'usage de drogue par voie intraveineuse et co-infectés par le VIH et le VHC, qui ont complété un questionnaire renseignant la qualité de vie, 42 mois après leur inclusion. L'auto-questionnaire rempli a permis de recueillir des informations concernant les caractéristiques socio-démographiques, la qualité de vie (échelle SF-12), le statut face à la toxicomanie et le traitement de substitution, les symptômes dépressifs et les effets indésirables des traitements pour l'infection par le VIH. Les caractéristiques médicales sont recueillies à l'aide d'un questionnaire rempli par le médecin et ne concernent que les données relatives au VIH. Résultats : Les patients qui ne présentent pas de symptômes dépressifs, abstinents de drogue et qui ont consommé peu de types de drogue présentent une meilleure qualité de vie mentale et physique. Les patients abstinents qui ne sont pas sous traitement de substitution ont une meilleure qualité de vie mentale que les patients sous traitement de substitution et qui ne sont plus utilisateurs de drogue par voie intraveineuse, ces derniers ayant une meilleure qualité de vie mentale que les patients toujours utilisateurs de drogue par voie intraveineuse. Les patients qui reçoivent un soutien social important présentent une meilleure qualité de vie mentale. Les patients qui ont stoppé leur pratique d'utilisateurs de drogue par voie intraveineuse, en traitement de substitution ou non, qui sont sous traitement antirétroviral et en stade clinique A ou B présentent une meilleure qualité de vie physique. Conclusions : Les traitements de substitution semblent être associés à une meilleure qualité de vie des patients utilisateurs de drogue par voie intraveineuse co-infectés par le VIH et le VHC. Mais il apparaît aussi nécessaire d'aider ces patients à gérer l'impact mental de l'arrêt de l'injection. Ces résultats mettent en évidence la nécessité de développer une prise en charge globale et un suivi psychologique des patients co-infectés par le VIH et le VHC lors d'usage de drogue.
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