Résumé :
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[BDSP. Notice produite par INIST-CNRS BJBR0xpH. Diffusion soumise à autorisation]. Objectifs : Notre étude visait principalement à déterminer si l'activité physique, le régime et l'usage du tabac sont associés à l'utilisation et aux coûts des ressources en santé dans le contexte canadien. Accessoirement, nous avons analysé le profil démographique et les habitudes de santé des participants de l'étude pour déterminer l'importance du biais statistique. Méthode : Nous avons obtenu des données auto-déclarées sur l'activité physique, le régime et l'usage du tabac auprès d'un vaste échantillon représentatif d'adultes diabétiques (n=2 311). Les données sur l'utilisation et les coûts des ressources ont été obtenues en effectuant des maillages avec la base de données administratives du gouvernement provincial. A l'aide de modèles de régression multiple, nous avons examiné les variables prédictives de l'utilisation et des coûts des ressources pour les personnes atteintes du diabète de type I (DT1) et pour celles atteintes du diabète de type II (DT2). Pour déterminer le biais statistique, nous avons comparé les caractéristiques des personnes ayant consenti à nous donner accès à leurs données administratives et celles des personnes n'ayant pas donné leur consentement. Résultats : Diverses mesures de l'utilisation et des coûts des soins de santé étaient liées négativement à l'activité physique dans les deux groupes (DT1 et DT2). Compte tenu des effets des variables démographiques et de santé, le fait d'avoir déjà fumé la cigarette était associé à une plus forte utilisation des ressources chez les personnes ayant le DT2. Nous avons également observé des écarts significatifs dans le profil démographique et les habitudes de santé des participants ayant consenti au maillage des données et de ceux qui n'y ont pas consenti. Conclusion : Ces constatations sont intéressantes, car l'activité physique est un élément crucial, mais insuffisamment étudié, du profil des personnes diabétiques, et notre étude semble être l'une des premières à avoir examiné directement la relation entre les habitudes de santé et l'utilisation et les coûts des soins de santé. L'étude pourrait donc servir à orienter les programmes de promotion de la santé qui ciblent les diabétiques. Il semble aussi, d'après nos résultats, que les sujets en bonne santé pourraient être sur-représentés dans les études qui comportent des maillages de données administratives et de données d'enquête.
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