Résumé :
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[BDSP. Notice produite par INIST-CNRS 9EjI9R0x. Diffusion soumise à autorisation]. Objectif : Examiner l'incidence et les schémas du fémicide-suicide intime en Afrique du Sud et décrire les facteurs associés à une augmentation du risque de suicide après un fémicide intime (c'est-à-dire le meurtre d'un partenaire féminin intime). Méthodes : Une étude rétrospective transversale nationale à partir d'autopsies a été menée dans un échantillon aléatoire proportionné de 25 laboratoires de médecine légale pour identifier tous les homicides commis en 1999 sur des femmes de plus de 13 ans. Les données ont été recueillies à partir des dossiers mortuaires, des rapports d'autopsie et des interrogatoires de police. Résultats : Parmi 1349 auteurs de fémicide intime, 19,4% s'étaient suicidés dans la semaine suivant le meurtre. Après un fémicide intime, la probabilité de suicide était plus grande si l'auteur était de race blanche plutôt que d'origine africaine (odds ratio, OR : 5,8 ; intervalle de confiance, IC à 95% : 1,21-27,84), exerçait une profession libérale ou était employé plutôt qu'ouvrier (OR : 37,28 ; IC à 95% : 5,82 - 238,93) et détenait légalement une arme à feu (OR : 45,26 ; IC à 95% : 8,33-245,8). D'après la fraction attribuable, 91,5% des décès des détenteurs légaux d'arme à feux et de leurs victimes auraient pu être évités si les meurtriers n'avaient pas détenu une telle arme. Conclusion : L'Afrique du Sud présente un taux de fémicide-suicide intime qui dépasse les taux rapportés pour les autres pays. Cette étude met en lumière l'impact en termes de santé publique de la détention légale d'armes à feu dans les cas de fémicide-suicide intime.
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