Résumé :
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[BDSP. Notice produite par INIST-CNRS pFCnR0xD. Diffusion soumise à autorisation]. Objectif : Mesurer le biais affectant les estimations du taux de survie absolue au cancer en l'absence de suivi actif des patients cancéreux dans les pays en développement. Méthodes : Ont été inclus dans l'étude tous les cas incidents des 10 cancers les plus courants et des sous-types correspondants, plus tous les cancers liés au tabac non classés parmi les 10 premiers recensés dans le registre des cancers de la population de Chennei, en Inde, au cours de la période 1990-1999, et suivis jusqu'en 2001. Les cas incidents enregistrés ont d'abord été appariés avec ceux figurant dans la base de données de mortalité toutes causes confondues de la division statistiques vitales de la Corporation de Chennei. Les cas de cancer incidents non appariés ont ensuite fait l'objet d'un suivi actif pour déterminer leur statut de survie. Le taux de survie absolue a été estimé en utilisant une méthode actuarielle et en appliquant différentes hypothèses concernant le statut de survie (vivant/mort) des cas, dans les situations de suivi passif et actif. Résultats : Avant le suivi actif, l'appariement obtenu allait de 20 à 66%, selon le site de la tumeur primaire. Un suivi actif des cas incidents non appariés a révélé que 15 à 43% d'entre eux étaient décédés à la fin de la période de suivi et que le statut de survie de 4 à 38% de ces cas restait inconnu. Avant le suivi actif des patients cancéreux, on estimait que le taux de survie absolue à 5 ans se situait entre 22 et 47%, soit plus qu'après l'application aux cas perdus pour le suivi de méthodes actuarielles hypothétiques classiques. Les estimations les plus faibles des taux de survie ont été obtenues en excluant les cas perdus pour le suivi de l'analyse. Conclusion : Dans les conditions qui prévalent en Inde et dans d'autres pays en développement, le suivi actif des patients cancéreux fournit les estimations les plus fiables des taux de survie au cancer. Le suivi passif seul ou l'application de méthodes classiques pour estimer la survie sont susceptibles d'entraîner un biais haussier.
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