Résumé :
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[BDSP. Notice produite par INIST-CNRS XnWZVR0x. Diffusion soumise à autorisation]. Objectif : Déterminer si le taux d'échec du traitement OMS standard utilisant la pénicilline par voie parentérale ou l'amoxicilline par voie orale de la pneumonie grave chez les enfants de 3 à 59 mois est plus élevé chez ceux présentant une infection à VIH peu virulente ou asymptomatique que chez ceux non contaminés par le VIH. Méthodes : La présente étude consistait en une sub-analyse planifiée d'un essai randomisé sur des enfants de 3 à 59 mois présentant une pneumonie grave selon la définition de l'OMS (étude APPIS). Elle a porté sur deux sites de forte prévalence du VIH à Durban, en Afrique du Sud, et à Ndola, en Zambie. Les principales mesures de résultat étaient l'échec du traitement aux jours 2 et 14. Identifiant ClinicalTrials. gov : CT00227331. Résultats : On connaissait le statut VIH de 464 des 523 enfants recrutés et parmi les enfants de statut connu, 106 (23%) étaient contaminés par le VIH. On a relevé 57 échecs thérapeutiques (12,3% des enfants) au jour 2 et 110 (23,7% des enfants) au jour 14. Vingt des enfants contaminés par le VIH (18,9%) ont présenté un échec thérapeutique au jour 2 contre 37 (10,3%) des enfants non infectés [odds ratio (OR) ajusté 2,07 ; intervalle de confiance à 95% (IC) : 1,07 - 4,00. Trente-quatre (32,1%) des enfants infectés par le VIH ont présenté un échec thérapeutique au jour 14 contre 76 (21,2%) des enfants non infectés (OR ajusté 1,88 ; IC à 95% : 1,11-3,17). L'analyse stratifiée par âge a fait apparaître que l'écart entre les taux d'échec thérapeutique au jour 2 et au jour 14 est maximal pour les enfants de 3 à 5 mois. Conclusions : Le traitement OMS standard de la pneumonie grave utilisant la pénicilline par voie parentérale ou l'amoxicilline a échoué plus souvent aux jours 2 et 14 chez les enfants contaminés par le VIH que chez ceux non infectés, en particulier dans le cas des jeunes enfants. La prise en charge standard des cas d'infection respiratoire aiguë (IRA) selon les directives de traitement OMS est inadéquate dans les zones de forte prévalence du VIH et il est urgent de réévaluer le traitement antimicrobien empirique des pneumonies graves associées au VIH-1.
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