Résumé :
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[BDSP. Notice produite par INIST-CNRS kHuusR0x. Diffusion soumise à autorisation]. La prise de conscience des conséquences sanitaires de la pollution localisée des sols intervient au début des années 80. Depuis décembre 1993, à la suite de nombreux autres pays, la France conduit une politique volontariste fondée sur le triptyque "inventorier, investiguer, traiter". Les retours d'expérience réguliers permettent une évolution appropriée des outils et des méthodes nécessaires à sa mise en oeuvre sur le terrain, gouvernée par quatre principes (précaution, proportionnalité, spécificité, transparence). A ce jour, 55 départements ont achevé leur inventaire répertoriant 130 000 sites potentiellement pollués dont les informations sont disponibles sur Basias ; 3 735 sites recensés dans Basol ont fait ou font l'objet d'une intervention de l'Etat et des responsables identifiés. De très nombreux polluants métalliques et organiques ont été détectés sur ces sites. Les conséquences sanitaires préoccupent de plus en plus le citoyen. Les analyses actuelles présentent des limites méthodologiques. Le point commun fragile est l'estimation de l'exposition des populations concernées. Cette quantification passe principalement par la modélisation des transferts du sol vers les autres compartiments de l'environnement (air, eau, plantes) puis vers l'homme. Elle s'appuie sur une caractérisation la plus appropriée possible de la contamination des sols. Cependant, de nombreux exemples, tels que le plomb, révèlent un décalage entre la contamination de l'environnement et l'exposition des populations. La mesure de marqueurs biologiques peut s'avérer une voie de développement intéressante pour appréhender l'exposition réelle des populations et comprendre les mécanismes de transfert des polluants vers l'homme.
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