Résumé :
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[BDSP. Notice produite par INIST-CNRS YR0x75ep. Diffusion soumise à autorisation]. Objectif : Évaluer l'impact sanitaire à court et moyen termes des activités antipollution, liées au naufrage du Prestige, sur les professionnels intervenus en Aquitaine, et tester la mise en oeuvre d'études épidémiologiques impliquant les médecins du travail et de prévention. Méthode : Suite à la demande du Conseil régional d'Aquitaine, une étude a été réalisée en 2004 par l'Institut de santé publique, d'épidémiologie et de développement (ISPED) en collaboration avec les médecins du travail et de prévention des professionnels impliqués dans les activités antipollution. Cette étude comprenait trois parties : 1) étude auprès des services des ressources humaines, 2) auto-questionnaire envoyé aux professionnels, 3) étude rétrospective des dossiers médicaux. Les données recueillies portaient sur les activités antipollution et les troubles de santé liés aux activités. Résultats : La participation des médecins était différente selon les corps professionnels : militaires (35/35), sapeurs-pompiers (3/4, dont un qui a participé à l'étude médicale), gens de mer (1/1), collectivités territoriales (3/12) et privé (2/8) ; 1341/3897 (34,4%) professionnels ont répondu à l'auto-questionnaire. Leur durée moyenne d'intervention était de 9,7 jours. Des problèmes de santé ont été déclarés chez 502 professionnels (37,4%), principalement : céphalées, dorsalgies et irritations cutanées, conduisant à 24 arrêts de travail. D'après l'étude rétrospective, 1352/2349 professionnels avaient été vus par leur médecin depuis janvier 2003,44 professionnels présentaient des pathologies (rhumatologiques ou traumatiques pour 23). Conclusion : Cette étude a montré que les activités antipollution avaient eu des effets sanitaires à court terme, majoritairement bénins, chez plus d'un tiers des professionnels et que les médecins du travail et de prévention étaient mobilisables pour des études épidémiologiques de terrain ainsi que pour la veille sanitaire.
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