Résumé :
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[BDSP. Notice produite par CREAIORSLR R0x9tErH. Diffusion soumise à autorisation]. Au Maroc, le diagnostic de l'infection VIH reste tardif, ce qui compromet sérieusement la prise en charge de cette infection, à l'ère de la trithérapie. Le test de dépistage rapide du VIH représente une opportunité très intéressante pour améliorer l'accès au dépistage. L'objectif de ce travail est de rapporter l'expérience du service des maladies infectieuses du CHU d'Ibn Roch de Casablanca sur l'utilisation du test rapide en dépistage clinique. Il s'agit d'une étude rétrospective qui rapporte les données relatives à l'utilisation du test rapide Determine HIV1/2, Abbott Diagnostics depuis son introduction dans le service des maladies infectieuses en avril 2006 jusqu'en décembre 2009. Le test a été réalisé chez les consultants du service des maladies infectieuses et chez les patients hospitalisés dans différents services du CHU Ibn Rochd, après leur consentement. Les médecins le proposaient devant toute suspicion d'une immunodépression liée au VIH. Tout résultat positif a été confirmé par le test du Western Blot au Laboratoire national de référence pour le VIH, à l'Institut national d'hygiène de Rabat. Entre 2006 et 2009,1105 tests rapides ont été réalisés, dont 16,3% étaient positifs. Les résultats ont tous été remis aux patients sans qu'il n'y ait de perdus de vue. Les principaux motifs de demande d'un test étaient la tuberculose (26,3%) et les diarrhées chroniques (9,9%) pour les patients hospitalisés. En consultation, les motifs de prescription étaient dominés par les infections sexuellement transmissibles (16,7%) et l'amaigrissement (15,7%). Le résultat du test nous a permis d'adapter le traitement devant la suspicion de pneumocystose (12 cas) et de toxoplasmose (sept cas). L'introduction du test rapide du VIH en dépistage clinique au niveau des structures hospitalières améliore considérablement l'accès au diagnostic et par conséquent la prise en charge de l'infection à VIH. (R.A.).
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